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SCÈNE II.

SCÈNE II.
[Paris. Dans le palais du roi.]
Fanfare. Entre le Roi de Françe, tenant des lettres à la main et suivi des Seigneurs et des Gentilshommes de sa cour.
LE ROI.

— Les Florentins et les Siennois sont aux prises ; — ils ont combattu avec des chances égales et continuent — une guerre acharnée.

PREMIER SEIGNEUR.

C’est ce qu’on dit, Sire.

LE ROI.

— Et c’est fort croyable. Nous recevons ici la confirmation de cette nouvelle dans une lettre de notre cousin d’Autriche — qui nous avertit que les Florentins vont implorer de nous — de prompts secours. Cet ami si cher — prévient leur demande et semble — désirer de nous un refus,

PREMIER SEIGNEUR.

Son dévouement et sa sagesse, — tant de fois éprouvés par Votre Majesté, réclament de votre part la plus ample considération.

LE ROI.

Il a donné des armes à notre réponse, et Florence est refusée avant d’avoir même demandé. Toutefois, si, parmi nos gentilshommes, il en est qui désirent prendre — du service en Toscane, ils peuvent à leur gré — se ranger d’un côté ou de l’autre.

DEUXIÈME SEIGNEUR.

Cela pourra fort bien servir — d’école à notre noblesse que fait languir le — désir d’action et d’exploits.