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SCÈNE IV.

BIONDELLO.

Non, monsieur, j’ai dit que son cheval venait avec lui sur son dos.

BAPTISTA.

Eh ! c’est tout un.

BIONDELLO.

Nenni, par saint Jacques ! je vous parie deux sous qu’un homme et un cheval font plus qu’un, sans néanmoins faire plusieurs.

Arrivent Petrucchio et Gremio, tous deux costumés comme Biondello les a décrits.
PETRUCHIO.

— Allons, où sont ces galants ? Qui donc est au logis ?

BAPTISTA.

— Vous êtes le bienvenu, monsieur.

PETRUCHIO.

Et pourtant je pourrais être mieux venu.

BAPTISTA.

— Vous ne boitez pourtant pas.

TRANIO.

Seulement vous n’êtes pas aussi bien paré — que je l’aurais souhaité.

PETRUCHIO.

— Il fallait avant tout se presser d’arriver… — Mais où donc est Catharina ? Où est mon aimable fiancée ?… — Comment va mon beau-père ?… Messieurs, vous me semblez avoir la mine bien sombre. — Pourquoi toute cette belle compagnie reste-t-elle ébahie, — comme si elle voyait quelque étrange monument, — quelque comète ou quelque prodige extraordinaire ?

BAPTISTA.

— Voyons, Monsieur. Vous savez que c’est aujourd’hui le jour de vos noces. — D’abord nous étions tris-