Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1868, tome 7.djvu/354

Cette page a été validée par deux contributeurs.
350
ROMÉO ET JULIETTE.

CAPULET.

— Jalousie ! jalousie !

Des valets passent portant des broches, des bûches et des paniers.
Au premier valet.

Eh bien, l’ami, — qu’est-ce que tout ça ?

PREMIER VALET.

— Monsieur, c’est pour le cuisinier, mais je ne sais trop ce que c’est.

CAPULET.

— Hâte-toi, hâte-toi.

Sort le premier valet.
Au deuxième valet.

Maraud, apporte des bûches plus sèches, — appelle Pierre, il te montrera où il y en a.

DEUXIÈME VALET.

— J’ai assez de tête, monsieur, pour suffire aux bûches — sans déranger Pierre.

Il sort.
CAPULET.

— Par la messe, bien répondu. Voilà un plaisant coquin ! Ah ! — je te proclame roi des bûches… Ma foi, il est jour. — Le comte va être ici tout à l’heure avec la musique, — car il me l’a promis.

Bruit d’instruments qui se rapprochent.

Je l’entends qui s’avance… — Nourrice ! Femme !… Holà ! nourrice, allons donc !

Entre la nourrice.
CAPULET.

— Allez éveiller Juliette, allez, et habillez-la ; — je vais causer avec Pâris… Vite, hâtez-vous, — hâtez-vous ! le fiancé est déjà arrivé ; — hâtez-vous, vous dis-je.

Tous sortent.