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SCÈNE XXVII.

GUIDÉRIUS.

C’est le mort que voilà vivant.

BÉLARIUS.

— Chut ! chut ! voyons la suite ; il ne nous regarde pas ; attendons. — Des créatures peuvent être aussi semblables ; si c’était lui, je suis sûr — qu’il nous aurait parlé.

GUIDÉRIUS.

Mais c’est lui que nous avons vu mort.

BÉLARIUS.

— Silence ; voyons la suite.

PISANIO, à part.

C’est ma maîtresse. — Puisqu’elle est vivante, advienne — que pourra.

Cymbeline et Imogène reviennent.
CYMBELINE.

Viens, place-toi à notre côté, — et fais ta demande tout haut…

À Iachimo.

Monsieur, avancez, — répondez à cet enfant, et faites-le franchement ; — sinon, je le jure par ma couronne et par la majesté — qui est mon honneur, une amère torture devra trier la vérité du mensonge…

À Imogène.

Va, parle-lui.

IMOGÈNE, montrant la bague que porte Iachimo.

— La faveur que je réclame est que ce gentilhomme explique — de qui il tient cet anneau.

POSTHUMUS, à part.

Qu’est-ce que cela lui fait ?

CYMBELINE.

— Ce diamant à votre doigt, dites, — d’où vous vient-il ?