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SCÈNE II.

CRESSIDA.

Il vous accordera un signe d’intelligence ?

PANDARUS.

Vous verrez.

CRESSIDA.

Il est bien généreux !

Hector passe.
PANDARUS.

Celui-là, c’est Hector ! celui-là ! celui-là, voyez-vous, celui-là ! Voilà un gaillard ! Va ton chemin, Hector ! Voilà un brave homme, ma nièce… Oh ! ce brave Hector ! Regardez quelle mine ! Voilà une tenue ! N’est-ce pas un homme superbe ?

CRESSIDA.

Oh ! superbe.

PANDARUS.

N’est-ce pas ? Cela fait du bien au cœur. Voyez donc ces entailles sur son casque ! Voyez-vous ? là, voyez-vous ? regardez-là ! Ce n’est pas une plaisanterie ; voilà qui est appliqué. Les ôtes qui voudra, comme on dit : voilà des entailles !

CRESSIDA.

Sont-ce là des coups d’épée ?

Pâris passe.
PANDARUS.

Des coups d’épée ou de n’importe quoi, il ne s’en soucie pas ! Que le diable vienne sur lui, ça lui est égal ! Par la paupière de Dieu, cela fait du bien au cœur… Voici Pâris qui vient ! Voici Pâris qui vient ! Regardez là-bas, ma nièce. N’est-ce pas un galant homme, aussi, n’est-ce pas ?… Ah ! c’est superbe !… Qui donc disait