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SCÈNE XII.

PAULINE.

À moins qu’une autre femme, — aussi semblable à Hermione qu’un vivant portrait, — ne s’offre à son regard.

CLÈOMÈNE.

Bonne madame !

PAULINE.

J’ai fini.

À Léonte.

— Pourtant si monseigneur veut se marier, si vous le voulez, — si votre volonté est irrémédiable, donnez-moi pour office — de vous choisir une reine ; elle ne sera pas aussi jeune — que l’était la première ; mais elle sera telle — que, si l’ombre de la feue reine revenait, elle se réjouirait — de la voir dans vos bras.

LÉONTE.

Ma fidèle Pauline, — nous ne nous marierons que quand tu nous le diras.

PAULINE.

Ce — sera quand votre première reine ressuscitera ; jusque-là, jamais !

Entre un gentilhomme.
LE GENTILHOMME.

— Quelqu’un qui se donne pour le prince Florizel, — fils de Polixène, accompagné d’une princesse, — la plus belle que j’aie jamais vue, demande accès — auprès de votre altesse.

LÉONTE.

Que signifie cela ? Il ne se présente pas — comme il sied au rang de son père : son arrivée, — si imprévue et si brusque, nous annonce — que cette visite n’est pas régulière, mais nécessitée — par une force majeure ou par un accident. Quel est son train ?