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SCÈNE VII.

UN OFFICIER, tenant un papier à la main.

— Vous allez jurer sur cette épée de justice — que vous, Cléomène, et vous, Dion, avez — tous deux été à Delphes, que de là vous avez rapporté — cet oracle scellé, tel que vous l’avez reçu des mains — du grand prêtre d’Apollon, et que, depuis lors, — vous n’avez point eu l’audace de briser le sceau sacré — et de lire les secrets qu’il couvre.

CLÉOMÈNE ET DION.

Nous le jurons !

LÉONTE.

— Brisez les sceaux et lisez.

L’OFFICIER, lisant.

« Hermione est chaste, Polixène irréprochable, Camillo un fidèle sujet, Léonte un tyran jaloux ; son innocente enfant, légitime ; et le roi vivra sans héritier, si celle qui a été perdue n’est pas retrouvée. »

LES SEIGNEURS.

Béni soit le grand Apollon !

HERMIONE.

Gloire à lui !

LÉONTE, à l’officier.

— As-tu lu exactement ?

L’OFFICIER.

Oui, monseigneur, précisément tout — ce qui est ici consigné.

LÉONTE.

— Il n’y a rien de vrai dans cet oracle. — Les assises vont continuer ; tout cela est fausseté pure.

Un homme au service du roi entre précipitamment.
L’HOMME DE SERVICE.

— Monseigneur le roi ! le roi !