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SCÈNE XI.
méchant homme, te laisser dormir ? Qu’un loup-garou l’emporte !
On frappe à la porte.
CRESSIDA, à Troylus.

— Ne vous l’avais-je pas dit ? Je voudrais que ce fût sur sa tête qu’on cognât !

À Pandarus.

— Qui donc est à la porte ? bon oncle, allez voir.

À Troylus.

— Monseigneur, rentrez dans ma chambre ; — vous souriez d’un air moqueur, comme si j’avais une intention maligne.

TROYLUS.

Hé ! hé !

CRESSIDA.

— Vous vous trompez, allez, je ne pense pas à ça.

Les coups redoublent.

— Comme on frappe fort ! je vous en prie, rentrons ; — je ne voudrais pas pour la moitié de Troie qu’on vous vît ici. —

Troylus et Cressida rentrent dans la maison. Les coups continuent.
PANDARUS, à la porte.

Qui est là ? Qu’y a-t-il ? Voulez-vous donc enfoncer la porte ? Eh bien ! qu’y a-t-il ?

Entre Énée.

— Bonjour, seigneur, bonjour.

PANDARUS.

— Qui est là ? Monseigneur Énée ? Sur ma parole, — je ne vous reconnaissais pas. Quelle nouvelle apportez-vous de si bonne heure ?

ÉNÉE.

— Est-ce que le prince Troylus n’est pas ici ?