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LA PURITAINE OU LA VEUVE DE WATLING STREET.

sir godfrey, derrière la scène.

À la maison même, sœur.

george.

Tout à l’heure, je vais apparaître, capitaine.

le capitaine.

Nunck — Nunck Rip — Gascoines, Ips, Suagouta.

sir godfrey.

Il sue à grosses gouttes, le pauvre homme ! Miséricorde ! Miséricorde !

george.

Maintenant j’arrive.

le capitaine.

Holà ! soufre ! Face de suie !

george, s’avançant sur la scène.

Archisorcier, que me veux-tu ?

sir godfrey, derrière la scène.

Oh ! le diable, ma sœur ! dans la salle à manger ! Chantez des psaumes, ma sœur ; je vous garantis que ça le tiendra à distance. Vite ! vite !

george, au capitaine.

C’est ça, c’est ça… Maintenant je te rends ta liberté ! Assez, capitaine, assez ! Donnons-nous le temps de rire un peu… Ils frissonnent et frémissent tous en ce moment, comme s’ils avaient un tremblement de terre dans les reins.

le capitaine.

Eh bien, George, comment a été la chose ? Comment a-t-elle été ? M’en suis-je suffisamment bien tiré ?

george.

Ma foi, capitaine, mieux qu’aucun enchanteur ; car l’opération était parfaitement innocente, et pourtant leur crédulité effarée a été pleinement satisfaite. Vous êtes grandement redevable à la foudre qui éclatait juste dans ce