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LA PURITAINE OU LA VEUVE DE WATLING STREET.

corbin.

Par la messe ! je suis bien aise de ça ; ça me donne plus de courage. Ah ! il aura beau raidir le cou ; si une fois je l’empoigne, rapportez-vous en à moi pour l’entraîner. Désignez-moi les hommes les mieux découplés qui aient jamais bâtonné un sergent ; du moment qu’ils sont sans armes, je n’ai pas mon pareil pour les appréhender. J’ai fait mes preuves, je puis vous le dire.

doguin.

Sergent Busard ! sergent Busard !

busard.

Eh bien !

doguin.

Il vient de sortir seul.

busard.

Silence ! silence ! pas trop d’appétit ! Laissons-le frétiller un peu, laissons-le frétiller un peu. Nous le pincerons à l’improviste. J’ai fait la pêche dans mon temps.

cobbin.

Oui, et vous avez attrapé plus d’un imbécile, sergent.

Entre George Pyeboard.
george, à part.

Je viens de quitter Nicolas. La chaîne est en place, — et le vieux chevalier a fait éclater sa rage. — La veuve m’admire grandement — pour mon magique savoir ; je suis noyé dans les délices, — car désormais rien ne saurait déranger mon plan. — Et maintenant il faut que j’aille en prison voir le capitaine, et là…

busard, s’élançant.

Je vous arrête, monsieur.

george.

Oh ! je disais plus vrai que je ne pensais, il faut que j’aille en prison tout de bon.