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LA PURITAINE OU LA VEUVE DE WATLING STREET.

vous subiriez dans ce monde paralyseraient, à force d’horreur, les oreilles qui les entendraient raconter.

lady plus.

Me marier ! Mais j’ai fait vœu de ne jamais me marier.

frances.

Et moi aussi !

moll.

Et moi j’ai fait vœu de ne pas commettre l’ânerie de ne pas me marier. Quel contre-temps !

george.

Mesdames, tout prophète que je suis, je ne puis améliorer les destinées ; je vous les fais connaître telles qu’elles me sont révélées ; je voudrais qu’elles fussent à votre goût et conformes à vos désirs ; c’est tout le mal que je vous voudrais.

lady plus.

Oh ! c’est la juste expiation de la fortune mal acquise de mon mari.

george.

Je vous engage à réfléchir et à y renoncer.

lady plus.

Je vais trouver sir Godfrey, mon frère, et l’informer de ces terribles présages.

frances.

En effet, ma mère, ils lui annoncent une perte.

lady plus.

Oh ! oui, vraiment.

À George.

— Si une heureuse issue couronne tes paroles, — je récompenserai ta science.

george.

Il suffit, madame. C’est tout ce que je désire.

Sortent Lady Plus et Frances.