Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1867, tome 3.djvu/331

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
332
LA PURITAINE OU LA VEUVE DE WATLING STREET.

le capitaine.

Merci bien. Adieu. Je reconnaîtrai cela.

Nicolas sort.
le caporal.

C’est une bonne chose pour toi, capitaine, que tu aies pour cousin un âne aussi fieffé.

le capitaine.

— Ah ! c’est un fameux imbécile, n’est-ce pas, caporal ?… — Mais, Edmond, tu parles d’art magique, d’évocations ? — Que vas-tu donc faire ?

george.

Bah ! ne vous inquiétez pas de ça ; — confiez-vous à moi et à mes instructions. — Maintenant, capitaine, ne doute plus de ta délivrance ; elle s’effectuera, mon cher, avec profil pour toi, et tu auras gagné à être emprisonné, — si mes calculs ne me trompent pas. À l’œuvre, génie de la ruse ! — J’ai pour but maints résultats lointains et subtils, — que je finirai, je n’en doute pas, par atteindre. — Je vais livrer à la veuve un adroit assaut… — Capitaine, sois gai.

le capitaine.

Qui, moi ? Je porte gaiement le justaucorps de buffle.

george.

Oh ! je saurai multiplier les stratagèmes, en sorte qu’ils se fortifient les uns par les autres… Caporal Juron !

le caporal.

Voilà, immense !

george.

Et toi, vieux Pierre Escarmouche, j’ai pour vous deux un emploi urgent.

escarmouche.

Indiquez-le, George.

le caporal.

Quel qu’il soit, nous le remplirons.