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LA PURITAINE OU LA VEUVE DE WATLING STREET.

george, bas au capitaine.

Eh ! je sais un stratagème bien plus adroit et bien plus joli que celui-là, si le drôle consent à être sociable…

Il s’entretient à part avec le capitaine.
le capitaine.

Ah ! maître malin !

nicolas.

Tiens, mon cousin m’adresse la parole ; je vais renouveler connaissance avec lui, j’espère.

escarmouche.

Voyez donc ! quelles ridicules contorsions font ses rides !

george.

Eh bien, capitaine, que dites-vous de ce stratagème ? Il est heureux, n’est-ce pas ?

le capitaine.

Parlez bas, George ; les rats des prisons ont l’oreille plus fine que ceux des greniers.

George continue de causer à voix basse avec le capitaine et le caporal.
nicolas, au capitaine.

Cousin, s’il est en mon pouvoir, comme on dit, de…

le capitaine, bas à George.

En vérité, cela me réjouirait excessivement ; mais n’insistez pas, le drôle se fera pendre plutôt que de s’y prêter.

le caporal, à part.

Malepeste ! je saurai bien l’y forcer.

george, bas au capitaine.

Bah ! tâtez toujours ce rustre ; ouvrez-vous-en à lui tout nettement.

le capitaine, bas à George.

Oui, pour que son bavardage me perde ! Le drôle débagoulera nos projets à son maître. Si j’étais seulement aussi sûr de sa discrétion que je suis sûr de son refus !