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LE PRODIGUE DE LONDRES.

le père flowerdale, à Lancelot.

Monsieur, quelle est la dot de votre fille ?

lancelot.

Si elle avait épousé un honnête homme, sa dot aurait été d’au moins mille livres.

le père flowerdale.

— Payez-lui cette somme, et je m’engage — à lui assurer pour son douaire une somme triple.

lancelot.

Vous vous y engagez, monsieur ! et qui êtes-vous donc ?

le père flowerdale.

— Un homme, j’ose le dire, dont la parole vaut à Londres — tout autant que la vôtre.

lancelot.

N’étais-tu pas dernièrement le valet de ce prodigue ?

le père flowerdale.

— Regardez-moi, maintenant que mon emplâtre est enlevé… — Ne restez pas ébahi, mon cher, de cette métamorphose.

lancelot.

Maître Flowerdale !

mathieu.

— Mon père ! oh ! la honte m’empêche de lever les yeux sur lui ! — Cher père, pardonnez-moi mes folies passées.

le père flowerdale.

— Oui, mon fils ! oui, mon fils ! je me réjouis de ton changement, — et j’applaudis à l’heureux choix de cette vertueuse femme, — que le ciel t’a envoyée pour sauver ton âme.

luce.

— Une joie nouvelle s’ajoute à ma joie. Que le Très-Haut soit loué !

girouette.

— Monsieur Flowerdale cher monsieur Flowerdale,