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SCÈNE XIV.

mathieu.

— Pardieu, voilà qui est excellent ! — Cinq anges d’or enlevés en une heure ! — Pour peu que ce commerce continue de prospérer, je n’en chercherai point d’autre. — Sois le bienvenu, doux or. Adieu, misère !

Entrent le père Flowerdale et l’oncle Flowerdale.
l’oncle flowerdale.

— Voyez donc, Christophe, si vous pouvez trouver la maison.

mathieu.

— Qui est là ? mon oncle, et mon valet Christophe !… — Par la messe, ce sont bien eux. — Comment allez-vous, mon oncle ? Comment vas-tu, Christophe ? — Sur ma parole, mon oncle, vous devriez bien me prêter — de l’argent. — La pauvre chère dame, — ma femme, est si malade !… Que Dieu me soit en aide ! — On m’a volé les cent anges — que vous m’aviez donnés. Ils ont disparu.

l’oncle flowerdale.

Je crois qu’en effet ils ont disparu… Allons, Christophe, marchons.

mathieu.

Voyons, mon oncle ; écoutez-moi, mon bon oncle.

l’oncle flowerdale.

Arrière, hypocrite ! Je ne veux pas entendre… Allons, laissez-le, Christophe.

mathieu.

Christophe ! honnête Christophe !

le père flowerdale.

Monsieur, je n’ai rien à vous dire.

l’oncle flowerdale.

— Ouvrir la porte à mon neveu ! tu feras mieux — de la lui fermer au nez, car c’est un méchant vaurien.