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LE PRODIGUE DE LONDRES.

girouette, considérant l’oncle Flowerdale.

N’est-ce pas là maître Flowerdale ?… Sir Lancelot, voyez donc qui est là… C’est bien maître Flowerdale.

lancelot, à l’oncle Flowerdale qui s’avance.

Maître Flowerdale, vous êtes le très-bien venu.

mathieu.

Mon oncle ! c’est bien lui !

Le shériff et les exempts le saisissent.

Vous m’arrêtez, monsieur le shériff ! À la requête de qui ?… À moi, Christophe !

l’oncle flowerdale.

À ma requête, monsieur.

lancelot.

Qu’y a-t-il donc, maître Flowerdale ?

l’oncle flowerdale.

Voici ce qu’il y a, monsieur. Ce libertin — vous a trompé ; il a eu de moi — en diverses sommes trois mille livres.

mathieu.

Comment ! mon oncle ! mon oncle !

l’oncle flowerdale.

— Mon neveu, mon neveu, vous m’avez dépouillé, — et si l’on ne vous arrête pas, vous ferez — des dupes de tous ceux qui vous approcheront.

lancelot.

— Mais, monsieur, supposons même qu’il vous doive — dix mille livres. Je calcule que sa fortune — s’élève au moins à trois mille livres par an.

l’oncle flowerdale.

— Ah ! monsieur, j’ai été informé trop tard de la supercherie — par laquelle il est parvenu à vous tromper : — il a fait un testament qu’il a remis à votre excellent ami — ici présent, à maître Girouette. Eh bien, dans ce testament — n’y a que des gasconnades et des mensonges.