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LE PRODIGUE DE LONDRES.

arthur.

— Moi, nullement. Mais j’imagine, — en vous voyant ainsi armé, — que vous attendez quelqu’un avec qui vous comptez vous battre.

olivier.

Si cela est, ze vous engaze à ne pas prendre parti pour lui.

arthur.

— Ma foi, voilà, je crois, une recommandation inutile ; — car j’ai dans l’idée que celui que vous attendez ne viendra pas.

olivier.

En vérité ? si z’étais sûr de ça, ze le rattraperais ailleurs.

Entre Asphodèle.
asphodèle.

— Ah ! sir Arthur ! ah ! maître Olivier ! ah ! Asphodèle ! — Votre bien-aimée, et la vôtre, et la mienne, cette charmante mademoiselle Luce — s’est mariée ce matin au jeune Flowerdale.

arthur.

Mariée à Flowerdale ! c’est impossible.

olivier.

Mariée, l’ami ! Tu plaisantes, z’espère. Tu veux faire une farce.

asphodèle.

Oh ! ce n’est que trop vrai. Voici son oncle.

Entre l’oncle Flowerdale, accompagné du shériff et des exempts.
l’oncle flowerdale.

Bonjour, sir Arthur, bonjour, maître Olivier !

olivier.

Bonzour, monsieur Flowerdale. Une question, ze vous prie. Est-ce que votre coquin de neveu est marié ?