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SCÈNE XI.

cèrimon.

— Fais du feu et donne à manger à ces pauvres gens ; — la nuit a été turbulente et orageuse.

le domestique.

— J’en ai vu beaucoup ; mais jusqu’à présent je n’ai jamais enduré — une nuit pareille à celle-ci.

cèrimon.

— Votre maître sera mort avant votre retour ; — rien de ce qui peut être administré à une créature humaine ? — ne pouvait le sauver.

À Philémon.

Remets ceci à l’apothicaire, — et dis-moi quel en est l’effet.

Sortent Philémon, le domestique et les naufragés.
Entre deux gentlemen.
premier gentleman.

Bonjour, monsieur.

deuxième gentleman.

— Bonjour à votre seigneurie !

cèrimon.

Messieurs, — pourquoi êtes-vous levés de si bonne heure ?

premier gentleman.

Monsieur, — nos logis, situés isolément sur la mer, — ont été ébranlés comme par un tremblement de terre ; — il semblait que les plus grosses poutres allaient se briser — et tout s’écrouler ; la surprise et la frayeur — m’ont fait quitter la maison.

deuxième gentleman.

— Voilà par quel motif nous vous dérangeons de si bonne heure ; — ce n’est nullement par ardeur matinale.

cèrimon.

Oh ! vous avez raison.