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LES DEUX NOBLES PARENTS.

tous les chevaliers.

— Faites-lui nos compliments.

Ils donnent leurs bourses au geôlier.
le geôlier.

Que les dieux vous récompensent tous, — et la rendent reconnaissante !

palémon.

Adieu ! et puisse ma vie être maintenant aussi courte — que ce salut suprême !

Il se place sur le billot.
premier chevalier.

— Ouvrez la marche, courageux cousin.

deuxième chevalier.

Nous vous suivrons avec joie.

Cris derrière le théâtre.

Vite !… Sauvez-les !… Arrêtez !

Entre en hâte un messager.
le messager.

Arrêtez, arrêtez ! Oh ! arrêtez, arrêtez, arrêtez !

Entre en hâte Pirithoüs.
pirithoüs.

— Arrêtez ! holà ! maudite soit votre précipitation, — si vous avez si vite fait votre besogne !… Noble Palémon, — les dieux vont manifester leur gloire dans l’existence nouvelle — que vous êtes appelé à mener.

palémon.

Cela peut-il être, quand — j’ai dit que Vénus m’avait trahi ? Que se passe-t-il ?

pirithoüs.

— Relevez-vous, noble sire, et prêtez l’oreille à des nouvelles — qui sont bien profondément douces et amères !

palémon.

Qu’est-ce donc — qui nous a réveillés de notre songe ?