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GUILLERET.

Bonjour, madame Lepiteux.

LEPITEUX.

Répond donc au voisin Guilleret qui te dit bonjour.

Mad. LEPITEUX.

Je suis trop vivement émue… ce livre…

GUILLERET.

Oh ! mon dieu, et comment l’appelez-vous, ce livre là, ma voisine ?

Mad. LEPITEUX.

C’est Atala, M. Guilleret.

GUILLERET.

C’est…

LEPITEUX.

Tatala ; vous ne connaissez pas cela, vous.

GUILLERET.

Ma foi non.


Air : Ah vous ne savez-pas encore !

De ces romans à grands succès,
Je n’embrouille pas ma pensée,
Et-je lis la Pipe cassée,
Ou bien le Cuisinier français.
De ces livres-là je vous jure
Que je tire un double profit,
Car je peux avec leur lecture,
Nourir mon corps et mon esprit.

Mad. LEPITEUX.

Ah ! voisin, nous ne sympathiserons jamais ensemble.

LEPITEUX.

Oui, je serais fort étonné que nous sympathisassions.

Mad. LEPITEUX.

Hélas !

LEPITEUX.

Hélas !

GUILLERET.

Est-ce que vous allez vous remettre à pleurer ? Attendez, attendez-moi ; je vais chercher du renfort. (il appelle.) Madame Guilleret, viens vite à mon secours.


Scène V.

Les Précédens, Mad. GUILLERET.
Mad. GUILLERET, très-vite et gaiment.

Qu’est-ce que c’est ? qu’est-ce que c’est ? Bonjour, mon