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No 39.
5e ANNÉE.
DIMANCHE 26 SEPTEMBRE 1869


LA SEMAINE RELIGIEUSE

DU DIOCÈSE DE NANTES

Publiée avec les encouragements de Mgr l’Évêque.

On s’abonne en payant d’avance, chez MM. Vincent Forest et Émile Grimaud, place du Commerce, 4, et chez tous les libraires de Nantes et du département. À Nantes, un an, 4 fr. Hors Nantes, 5 fr.Le numéro, 5 centimes.

Sommaire. — I. Le Concile œcuménique. — II. Chronique diocésaine : Bénédiction de la première pierre de l’église de Vallet. — III. Nouvelles religieuses. — IV. Variétés : Histoire d’une Vocation. — V. Calendrier et Offices de la semaine.

LE CONCILE ŒCUMÉNIQUE.

La convocation d’un concile œcuménique par le Souverain-Pontife a produit dans le monde entier une impression immense. Personne ne peut le nier. À peine les lettres apostoliques adressées aux évêques catholiques romains[1], aux évêques schismatiques des rites orientaux[2] et aux protestants[3], ont-elles été connues, que tous les journaux se sont empressés de les reproduire et les ont commentées conformément à leurs espérances ou à leurs craintes. Les gouvernements se sont montrés émus ; les assemblées politiques, et en particulier le Corps législatif de France[4], en ont fait l’objet de leurs délibérations : les libres-penseurs et les francs-maçons ont annoncé le dessein de se réunir de leur côté dans une assemblée solennelle. Partout on a rencontré des hommes favorables ou hostiles à la grande manifestation de la vie chrétienne ; nulle part, on n’a trouvé d’indifférents.

Ce mouvement, cette agitation, dans le camp des enfants de l’Église et dans celui de ses adversaires, attestent quelle est l’importance de la décision du Pape. On a beau dire que le catholicisme est mort, que le règne de la libre pensée et de la morale indépendante a détrôné définitivement celui de la religion, force est de reconnaître que le prétendu cadavre est encore plein de vie, et que l’heure n’est point arrivée de l’ensevelir à jamais dans l’obscurité de la tombe. En dépit de tous les dédains et de toutes les injures, on sent qu’une réu-

  1. Bulle Æterni Patris, du 29 juin 1868.
  2. Lettre Arcano divinæ Providentiæ, du 8 septembre 1868.
  3. Lettre Jam vos omnes, du 13 septembre 1868.
  4. Séances du Corps législatif, 30 juillet 1868 et 2 avril 1869.