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position d’un volume dans lequel une œuvre d’imagination pure vient se placer à la suite d’une série de peintures destinées à représenter des figures vraies. La figure toute fictive que l’auteur y a introduite sous le nom de Charlotte Lefèvre choquera inévitablement qui n’a jamais connu les morsures de la volonté déterminée à vaincre. Le plus grand tort de l’héroïne, c’est peut-être d’avoir pénétré, elle, fille de peu, dans une galerie de portraits dont les originaux appartiennent au meilleur monde. Son excuse, et par conséquent son titre à cette admission, c’est son amour passionné pour ce grand art immortel dans lequel madame Vigée Lebrun se distingua et sut réussir.

N’oublions pas d’ailleurs qu’artiste, femme du monde, courtisane, la femme du dix-huitième siècle a préparé celle du dix-neuvième, et que la grande crise philosophique qui, il il y a près de cent ans, est venue renverser