Page:Selden – Les Derniers Jours de Henri Heine, 1884.djvu/78

Cette page a été validée par deux contributeurs.


XV


Dieu merci, ce qui a survécu à Henri Heine, ce ne sont ni ses griffes, ni ses haines, ni même le souvenir des erreurs ou des fautes qu’il a pu commettre, mais l’immortelle beauté de son langage, la grâce incomparable des images qu’il évoque.

À le considérer d’ensemble, quels contrastes dans son talent, et quels contrastes dans sa vie ! L’esprit le plus rêveusement délicat, le plus sentimental et le plus allemand, et en même temps l’esprit le plus ironique, le plus malicieusement sensuel,