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détails de sa vie d’étudiant, ou bien l’une de ces anecdotes dont le récit peignait l’esprit du narrateur. La manière dont il me parlait de son séjour à Bonn me rappelait l’immortel volume que Gœthe intitule Années d’apprentissage. Quelle vivacité dans les descriptions de cet autre Wilhelm Meister, et quels éclairs de verve moqueuse lorsqu’il s’efforçait de m’introduire au milieu de ces Burschen Schaften dont il avait fait lui-même partie ! J’ai cité les Années d’apprentissage ; pourtant c’est plutôt au moyen âge et dans certaines pages de Notre-Dame de Paris, dans Victor Hugo, qu’il faut chercher des tableaux analogues à ceux que Heine se plaisait à me décrire. Les étudiants qui figuraient dans ces tableaux me faisaient songer au monde tourmenté et néanmoins pédant des écoliers du temps jadis. Pas d’amours, nombre d’amourettes, beaucoup de temps perdu en soûleries, en discussions oiseuses ; des