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de sa couche. Les larmes qui ruisselaient le long de mes joues pâles parurent l’émouvoir profondément.

« Retire ton chapeau, que je te voie mieux, » me dit-il.

Et, d’un geste caressant, il effleura le ruban du nœud qui retenait le chapeau. D’un mouvement violent, je rejetai le chapeau et me laissai glisser à genoux au bord du lit. Était-ce l’amer souvenir des souffrances passées, ou le pressentiment encore plus amer des douleurs futures ? Les sanglots que j’essayais vainement de retenir m’étouffaient et je me sentis comme terrassée par la violence de mes sentiments. Nous ne disions rien ; mais sa main silencieusement posée sur ma tête semblait me bénir.

Ainsi se passa notre dernière entrevue.