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CLXV

NOUVELLES GUERRES — FAMINE DANS SAMARIE

(789 ans avant J.-C.)



Le prophète Élisée fit un jour un autre miracle. Des ouvriers travaillaient devant lui, sur les bords du Jourdain, à bâtir des maisons. L’un d’eux laissa tomber sa hache dans le fleuve ; elle alla au fond, comme de raison ; L’eau était profonde en cet endroit, et le pauvre ouvrier se lamentait sur la perte de sa hache. Élisée lui ayant demandé pourquoi il s’affligeait tant d’une perte si peu considérable. « Hélas ! mon seigneur, hélas ! répondit l’ouvrier ; elle est considérable pour moi, car, n’ayant pas de hache à moi, j’avais emprunté celle-ci, et je n’ai pas de quoi la remplacer. — Où est-elle tombée ? » dit Élisée. — L’ouvrier fit voir l’endroit. Élisée coupa un morceau de bois et le jeta dans l’eau à cette même place ; au même instant, la cognée de fer surnagea. « Prends-la, » dit Élisée. L’ouvrier la prit avec une grande reconnaissance.

Quelque temps après, le roi de Syrie fit encore la guerre à Joram, roi d’Israël ; mais, toutes les fois qu’il préparait une embuscade ou une attaque de nuit pour surprendre et massacrer les Israélites, l’affaire manquait, parce que les Israélites étaient prévenus.

Le roi de Syrie vit bien que quelqu’un le trahissait, et il demanda qu’on lui découvrît le traître. L’un de ses officiers lui répondit : « Ce n’est pas qu’on vous trahisse, mon seigneur, mais