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LIV

PASSAGE DE LA MER ROUGE

(Même année, 1400 ans avant J.-C.)



Quand ils furent campés au bord de la mer, ils aperçurent au loin derrière eux une armée qui les poursuivait.

Gaston. Ah, mon Dieu ! qu’est-ce que c’était ?

Grand’mère. C’était encore Pharaon avec une nombreuse armée ; après les premiers moments d’effroi et de chagrin de la mort de leurs premiers-nés, ils s’étaient repentis d’avoir laissé partir les Israélites. Pharaon réfléchit qu’il n’avait plus d’esclaves pour faire exécuter tous ses travaux ; il regretta l’or, l’argent, les habits qu’on les avait laissés emporter, et il rassembla son armée pour les poursuivre et les forcer à revenir en Égypte. Pharaon suivit leurs traces et les rejoignit sans peine près de la mer Rouge. Les Israélites furent saisis de frayeur en les voyant, et ils reprochèrent à Moïse de les avoir emmenés : « À quoi servait-il de nous délivrer de l’esclavage pour nous faire mourir dans le désert ? dirent-ils à Moïse. Ne valait-il pas mieux nous laisser vivre esclaves que de nous faire tuer et laisser nos corps sans sépulture ? »

Valentine. Les Israélites sont bien ingrats. Après tous les miracles que Moïse avait faits pour les délivrer, ils auraient dû avoir confiance en lui, et prier le Seigneur de les protéger, au lieu de se plaindre et de faire des reproches à ce pauvre Moïse.