Page:Sedaine - Théâtre.djvu/505

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fuite les soldats qui s’opposent à eux. Alors Blondel se jette aux genoux de Richard, qui l’embrasse. Dans ce moment le chœur chante : Vive Richard ! sur une fanfare très-éclatante. Les assiégeants arborent le drapeau de Marguerite. Dans ce moment elle paraît, suivie de ses femmes et de tout le peuple ; elle voit Richard délivré de ses ennemis, et conduit par Blondel. Elle tombe évanouie, soutenue par ses femmes, et ne reprend ses esprits que dans les bras de Richard.

Florestan ensuite est conduit aux pieds du roi par le sénéchal et Williams. Richard lui rend son épée ; toute cette action se passe sur la marche, depuis la fanfare qui termine le combat.)

RICHARD.
Ô ma chère comtesse !
Ô doux objet de toute ma tendresse !
MARGUERITE.
Ah ! Richard ! ô mon roi ! ah ! dieux !
RICHARD.
À la tendresse
Je dois ce moment heureux.
MARGUERITE, montrant Blondel.
C’est à Blondel, c’est à son cœur
Qu’en ce jour je dois ce bonheur.
RICHARD, embrassant Blondel.
C’est à ton cœur…
Qu’en ce jour je dois mon bonheur.
Délivré par ceux que j’aime,
De mes sujets oublié,
C’est l’amour et l’amitié
Qui font mon bonheur suprême.
MARGUERITE, BLONDEL.
C’est l’amour et l’amitié
Qui font son bonheur suprême.
LAURETTE, ANTONIO, PAYSANS, PAYSANNES.
Ah ! que le bonheur suprême
L’accompagne chaque jour !
Que le bonheur l’accompagne sans cesse !
Ah ! quel plaisir ! quelle ivresse !
C’est un roi, oui, c’est lui-même,
Qui paraît dans ce séjour.