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d’Apollon, & de Favory des Muſes. Mais j’entens principalement de ces Muſes galantes, qui ſont tant de vos Amies : Obligez, le donc à vous faire confidence, de ce qu’il cache aveque ſoin à toutes les perſonnes qui ne vous reſſemblent pas : & faites qu’il vous montre des Vers, des Crayons, & des Airs de ſa compoſition. Je l’ay chargé de m’apporter le Portrait de voſtre viſage & de voſtre eſprit : ne le forcez pas s’il vous plaiſt, à vous le dérober malgré vous : & donnez luy tout le temps qui luy ſera neceſſaire, pour s’acquitter dignement d’une ſi agreable commiſſion. Faites de plus un échange de ſes Vers, avec ces admirables Enigmes que vous faites, & qui cauſent une ſi grande inquietude à ceux qui les veulent deviner. Mais apres tout, ſouvenez vous, que je ne fais que vous confier le Threſor que je vous envoye : & que je ne pretens pas vous le donner. Renvoyez le moy donc genereuſement ; & ne détruiſez pas Corinthe, en retenant Philocles aupres de vous. Comme je vous ay deſcouvert ce qu’il vous auroit peut-eſtre caché, aprenez moy auſſi à ſon retour, quel progrés il aura fait dans voſtre eſprit : quelles belles choſes il aura eſcrites aupres de vous : & quelles conqueſtes il aura faites parmy vos Dames. Car il eſt trop modeſte, pour croire que je puiſſe rien apprendre de luy qui luy ſoit avantageux : & trop judicieux auſſi, pour me parler d’autre choſe que de vous quand il remendra. Je vous en dirois davantage ; mais je veux vous laiſſer encore quelques vertus à deſcouvrir en ſon ame,