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LE GOUVERNEUR.

Ma nièce.

CONSTANCE, souriant.

Une femme terrible, qui n’est pas si méchante pourtant qu’elle en a l’air, et qui brûle de vous appeler sa sœur, (Elle l’embrasse.)

ELVINA.

Ah ! madame…

FRANCK.

Comment ! mill’ s’ yeux ? nous aurions été dupes…

LE BARON.

D’un stratagème, dont je m’applaudirai toute ma vie, puisqu’il t’a fait prendre une résolution si courageuse.

ELVINA.

Je J’exécuterai… oui, mon père, je te le promets.

LE BARON, avec douceur.

Ma chère Elvina, je sais bien qu’une leçon de deux heures n’a pu te corriger entièrement. Tu retrouveras encore quelquefois ton ancien caractère ; mais tu en as vu les dangers, tu as rougi de ton ignorance, je suis sûr à présent de ta conversion ; et bientôt, tes grâces, tes talens…

FRANCK, en frappant du pied.

Des grâces, des talens !… Ah ! ventrebleu ! on va me la gâter !

VAUDEVILLE.
LE BARON.
Air du vaudeville des Maris ont tort.

Ici ton amitié fidèle
Répond du parti que tu prends,
Mais de ta conduite nouvelle
Je connais de meilleurs garans ;