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m’abuse plus ; je me connais maintenant : j’ai dû faire le malheur de mon père, et je veux, à force de tendresse, de soumission, effacer les chagrins que je lui ai causés.

LE BARON, courant à elle.

Elvina, ma chère fille…

ELVINA, tombant dans ses bras.

Mon père, c’est toi !

CHŒUR.
Air : Honneur à la musique.
ENSEMBLE.
LE GOUVERNEUR, CONSTANCE, ALFRED.

Qu’ici la gaîté brille ;
Quel moment pour son cœur !
Il retrouve sa fille,
Il renaît au bonheur.

LE BARON, à Elvina.

Oui, de notre famille
Tu dois être l’honneur ;
J’ai retrouvé ma fille,
Je renais au bonheur.

FRANCK.

Oui, de votre famille
Elle sera l’honneur ;
En retrouvant sa fille,
Il renaît au bonheur.

ELVINA.

Quoi ! mon père, tu n’es pas en prison ?

LE GOUVERNEUR, gaiement.

Eh ! non, morbleu ! il n’y a jamais été, ni vous non plus, ma belle enfant.

ELVINA.

Est-il vrai ? (Voyant Constance.) Que vois-je ?