Page:Scribe - Théâtre, 8.djvu/52

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

gardes-chasses. Combien étaient-ils ? deux, trois, quatre ! c’est très bien, c’est comme moi.

ELVINA.

Comment ! on vous a raconté…

CONSTANCE.

Allons, point de modestie. Continuons ; nous ouvrons la petite grille qui donne sur la cour… là nous trouvons un souterrain qui nous conduit près du rempart… nous le suivons doucement et nous arrivons à la poterne qui n’est gardée que par deux sentinelles.

ELVINA.

Deux sentinelles !…

CONSTANCE.

Oh ! pour ceux-là, ils ne se rendront pas… ce sont de vieux soldats… mais nous avons deux pistolets… Vous m’entendez, et nous sommes sauvées.

ELVINA, à part.

Oh ! quelle femme !

CONSTANCE.

Mais qui vient nous interrompre ? silence ! ma chère amie.


Scène VII.

Les mêmes, UN VALET.
(Le valet porte un étui de guitare avec de la musique.)
LE VALET, à Elvina.

Mademoiselle, c’est de la part de monsieur le gouverneur, une guitare et de la musique pour vous distraire.