Page:Scribe - Théâtre, 8.djvu/39

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ACTE II.


Le théâtre représente une salle commune à plusieurs chambres de prisonniers. Des portes de côté ; au fond, une galerie qui traverse le théâtre dans toute sa longueur, et qui communique d’une tour à une autre ; sur le devant de la scène, une chaise, une table avec des livres, et ce qu’il faut pour écrire.

Scène PREMIÈRE.

LE GOUVERNEUR, CONSTANCE, en négligé très élégant.
LE GOUVERNEUR.

Comment ! c’est toi, ma chère Constance ? Tu as pu te décider à quitter les plaisirs de Paris pour venir visiter tes amis ?

CONSTANCE.

Non, mon oncle, je vous jure que je ne viens que pour gronder mon frère.

LE GOUVERNEUR.

Alfred ?

CONSTANCE.

Je suis outrée contre lui.

LE GOUVERNEUR.

Qu’a-t-il donc fait ?

CONSTANCE.
Air : Que d’établissemens nouveaux.

L’autre jour pour un bal divin,
J’étais, déjà toute parée.