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devoirs, et puis songe donc… (Il s’arrête étonné, en regardant du côté du château.) Eh ! mais qu’est-ce que je vois là-bas ? quelqu’un qui se glisse le long du mur.

LE BARON, regardant aussi.

Dieu me pardonne, c’est ma fille et Franck, le vieil invalide qui l’a élevée.

LE GOUVERNEUR, de même.

Mais ils portent une échelle. Comment, morbleu ! mon neveu est de la partie. (Avec colère.) Ah ! ceci passe la plaisanterie. Heureusement pour eux, il n’y a pas de sentinelle de ce côté ; tenons-nous à l’écart, et observons.


Scène XI.

FRANCK entre le premier,
avec une échelle qu’il cache le long de la charmille ;
puis ALFRED et ELVINA.
FRANCK.

Je me suis avancé jusqu’ici en tirailleur. Personne ! (Il fait signe à Alfred et à Elvina d’approcher.) St, st, st.

ALFRED.

Mon brave camarade… Mademoiselle, comment reconnaître jamais tout ce que vous venez de faire pour moi ?

ELVINA.

En vous éloignant sur-le-champ. Passez par ce jardin, qui est celui de mon père.

FRANCK.

Vous franchissez la haie, vous vous trouvez sur la grande route, et dans une demi-heure vous êtes à Paris, où vous cherchera qui pourra.