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ELVINA, bas au baron.

Y penses-tu ? c’est le commandant du château voisin.

LE BARON, bas.

Le commandant, c’est vrai. (Haut.) J’avais oublié ta nomination, mon ami, et, depuis mon retour, je ne suis pas sorti de chez moi.

ELVINA, bas au baron.

Tu sens bien alors qu’il est prudent…

LE BARON, de même.

Sans contredit, je me tais.

(Le Gouverneur examine le jardin avec une lorgnette.)
ELVINA, bas.

Je vais retrouver Franck, mon père ; je ne te demande qu’une grâce, c’est de le retenir ici vingt minutes. Adieu, mon père. (Au gouverneur, d’un ton sec.) Adieu, monsieur.

(Elle sort à gauche.)

Scène X.

LE GOUVERNEUR, LE BARON.
LE GOUVERNEUR.

Quoi, mon ami ! c’est la ta fille ? c’est une petite personne charmante.

LE BARON.

Tu trouves, mon ami ? Eh bien, j’en suis enchanté.

LE GOUVERNEUR.
Air : Ces postillons sont d’une maladresse.

Je rends justice à son mérite,
Mais d’honneur je ne pensais pas
Que pour te rendre une visite,
Il fallût livrer des combats.