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GREGORIO.

Dieu ! ai-je bien fait de payer pour mon oncle ; car sans cela, c’aurait été tout de même.

ESTELLE, à Gregorio.

Fi ! monsieur ; je connais votre conduite, et c’est pour cela que je romps avec vous et que j’épouse mon cousin.

GREGORIO.

C’est ça : il faut que cet autre revienne de l’autre monde, exprès pour me souffler ma maîtresse. Avec ces inventions-là, on ne sait plus sur quoi compter.

ROBERT, à Gregorio.

J’espère que nous avons tenu notre promesse.

GREGORIO, bas à Tuffiador.

Oui ; mais c’est égal, voilà deux hommes très dangereux, et j’ai bien fait de les signaler au corrégidor, qui viendra demain les arrêter.


(Pédrille, qui a écouté attentivement Gregorio, passe de l’autre côté, près de Gaspard.)
TUFFIADOR.

Vous avez raison ; c’est plus prudent.

ESTELLE.

Ah, monsieur, comment vous remercier ? J’espère que vous resterez long-temps avec nous.

GASPARD.

Oui, certainement ; oui, ma belle enfant.

PÉDRILLE, près de lui, à voix basse.

Non pas. Nous nous reverrons, mais autre part ; car demain on doit venir vous arrêter.

GASPARD, bas à Pédrille.

Merci. (Haut, à tout le monde qui l’entoure.) Oui, mes amis,