Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
GASPARD.
Ne craignez rien, vos vœux seront remplis.
ROBERT, bas à Gaspard.
Y penses-tu ?
GASPARD, de même.
Puis-je la refuser, dis-moi.
ROBERT, à part.
Son aplomb me glace d’effroi…
Et quand ils connaîtront la ruse…
GASPARD, bas à Robert.
Silence ! et regarde-moi.
(Haut, à tous ceux qui l’entourent.)
Qu’on allume un réchaud, et si je vous abuse,
Qu’il devienne un bûcher, où mon collègue et moi
Consentons à monter.
ROBERT, bas.
Ô ciel ! parle pour toi.
GASPARD.
Silence !
Je commence.
(Tirant de sa poche une fiole, et jetant sur le réchaud quelques parties de ce qu’elle contient.)
RÉCITATIF.
Toi, dont je suis l’élève, et qu’en ces lieux j’atteste,
Ô divin Prométhée ! Ô savant sans pareil !
Qui dérobas jadis les rayons du soleil
Porte cette flamme céleste
À Pédrille le bachelier,
Qui, le mois dernier.
D’un coup de feu perdit la vie
À la bataille de Pavie.
TOUS EN CHŒUR.
Ô ciel il a perdu la vie
À la bataille de Pavie.