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fortune pour vous rappeler à la vie ; car elle vous croit mort, tout le monde le croit. Ces chers enfans ! combien je suis content ! quel bonheur pour eux , et surtout pour moi !

PÉDRILLE.

Mais expliquez-vous mieux, qu’au moins je puisse comprendre.

GASPARD.

Ça n’est pas nécessaire, je vous promets que vous l’épouserez ; cachez-vous là, dans ces ruines, taisez-vous ; écoutez, et paraissez quand il faudra.


Scène XV.

GASPARD, ROBERT.
ROBERT, à la cantonade.

Qu’est-ce que ça signifie ? quelle est cette conduite-là ? où sont les procédés et les égards dus à un docteur ?

GASPARD.

Eh mais, qu’y a-t-il donc ?

ROBERT.

Ce sont des gardes forestiers, qui veulent m’empêcher de prendre l’air. (À la cantonade.) Si je veux me promener là-bas, pour mon agrément, et pour ma santé, c’est une ordonnance que je me suis faite. Où allez-vous ? on ne passe pas. Et ils sont toujours à vous présenter la pointe de leur hallebarde. (À voix basse.) Enfin, il paraît que c’est un parti pris, aucun moyen de salut ! car il y a ordre exprès de ne pas nous lais-