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ce qui m’a le plus indigné, c’est que, malgré les sermens qu’elle m’avait faits, elle en aime un autre.
GASPARD.
Vous en êtes bien sûr ?
PÉDRILLE.
Oui, sans doute, puisque d’elle-même, et sans y être forcée, elle a consenti à épouser un fermier du pays, un nommé Gregorio.
GASPARD.
Que dites-vous ! celle que vous aimez ne se nomme-t-elle pas Estelle ?
PÉDRILLE.
Oui, vraiment.
GASPARD.
N’est-elle pas votre cousine ?
PÉDRILLE.
Oui, sans doute.
GASPARD.
Voilà six ans que vous aviez quitté le pays ?
PÉDRILLE.
Oui, monsieur.
GASPARD.
Vous êtes donc Pédrille ?
PÉDRILLE.
C’est moi-même.
GASPARD, lui sautant au cou.
Ah, mon ami ! mon cher ! que je vous embrasse, vous êtes sauvé, et nous aussi.
PÉDRILLE.
Qu’y a-t-il donc ?
GASPARD.
Elle vous aime, elle vous adore, et donnerait sa