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Scène X.

GASPARD, ESTELLE.
ESTELLE.

Enfin, le voilà parti. Ah ! monsieur le docteur, que vous avez bien fait de ne pas ressusciter son grand oncle !

GASPARD.

Et pour quelle raison ?

ESTELLE.

Parce que je vous prierai, si ça ne fait rien, de donner celle place-là à un autre.

GASPARD.

Volontiers : c’est notre état.

ESTELLE.

Il serait vrai ! ah ! monsieur le docteur, que de bonté, de générosité ! Eh bien ! je vous en supplie, daignez rendre la vie à mon cousin Pédrille.

GASPARD.

Le cousin Pédrille… à la bonne heure… autant lui qu’un autre ; mais il me faut d’abord quelques renseignemens sur son compte.

ESTELLE.

Il y a bien long-temps il m’avait promis, de m’aimer toujours, et moi aussi ; mais il s’est brouillé avec sa famille, avec son oncle ; il a quitté ce village, et nous avons, reçu la nouvelle qu’il avait été tué.

GASPARD.

C’est bien, c’est bien : ce n’est pas là ce qui m’em-