Page:Scribe - Théâtre, 8.djvu/271

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

GREGORIO.

C’est bien assez. Et puis, il avait encore…

GASPARD.

Encore quelque chose ?

GREGORIO, à voix basse.

Oui. Trois fermes dont j’ai hérité.


AIR : Un homme pour faire un tableau.

Ainsi n’ faites pas revenir
Mon grand oncle, je vous en prie ;
Songer que je vais m’établir ;
J’épouse une femme jolie.
Il peut m’arriver quelque enfant :
Un garçon, ou bien une fille.
C’ que j’ vous demande, c’est vraiment
Dans l’intérét de ma famille.

GASPARD.

Je sens bien que voilà des raisons ; mais cependant, il me faut quelqu’un.

ESTELLE, passant à la droite de Gaspard, lui dit tout bas.

Si ce n’est que cela, monsieur, je vous l’indiquerai, je vous le promets.

GASPARD, la regardant avec étonnement.

Vraiment ?

GREGORIO.

Et si, en attendant, il ne fallait qu’une vingtaine de ducats pour vous engager à laisser le monde comme il est.

GASPARD.

Vingt ducats, un grand oncle ! vous n’y pensez pas.

ESTELLE.

Sans doute, vous n’estimez pas assez vos parens.

GASPARD.

Je serais plus généreux, cent ducats sur-le-champ, ou je vais les lui demander à lui-même.