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Scène VIII.

GASPARD, ROBERT.
GASPARD.

Eh bien ! qu’en dis-tu ?

ROBERT, ôtant son chapeau.

Je te salue comme maître, et je te comprends maintenant.

GASPARD.

J’étais bien sûr qu’en spéculant sur l’ambition ou sur l’avarice…

ROBERT.

C’est une mine d’or.

GASPARD, tristement.

À la bonne heure. Mais n’est-il pas indigne que les hommes soient ainsi ?

ROBERT.

Est-il étonnant ! est-ce que tu n’en profites pas ?

GASPARD.

Oui, sans doute. Il est juste qu’il soit puni de sa cupidité.

ROBERT.

Eh bien alors, poursuivons, ne fût-ce que pour faire un cours de morale. Je connais maintenant ton système, je suis ton élève, je veux faire une tournée dans le village, j’entre dans chaque maison, je les menaçe tous du retour d’un parent ou d’un ami. Et, pour prélever un impôt sur leur sensibilité, j’effraie les neveux, les cousins, les collatéraux, enfin, tous les parens au degré successible… J’entends du bruit,