et puis, je vous le demande, à quoi bon ressusciter un alcade, il n’en manquera jamais.
À la bonne heure ; mais c’est affiché, et l’on ne peut pas changer ainsi le spectacle.
Eh bien, messieurs, puisqu’il faut vous parler à cœur ouvert, vous voyez en moi Jean-Inigo Tuffiador, l’alcade actuel.
Quoi, vraiment ! il se pourrait !
Oui, messieurs, je suis ce malheureux alcade, le successeur de Gonzalès, que du reste je n’ai jamais connu ; mais chacun dit que c’était un intrigant, un ambitieux, qui cherchait à supplanter tout le monde.
S’il revenait, vous concevez sans peine
Qu’il voudrait ravoir son emploi ;
De là le bruit, la cabale, la haine :
Cela devient un abus, selon moi.
Vous le croyez ?
Vraiment oui, je le croi.
Que devenir, que voulez-vous qu’on fasse,
Quand tous les rangs, tous les emplois connus
Sont occupés, ou bien sont obtenus.
S’il faut, hêlas ! outre les gens en place,
Placer tous ceux qui n’y sont plus ?
Et puis enfin il y a une justice… Mon prédécesseur