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CHŒUR.

En attendant, gentille fiancée,
Qu’un doux hymen vous unisse tous deux,
Autour de vous une foule empressée
Vient vous offrir son hommage et ses vœux.


(Pendant ce chœur, Gregorio et Estelle passent devant les personnes de la noce, à qui ils font leurs salutations ; et après le chœur, tous les conviés défilent devant Tuffiador, Gregorio et Estelle, qu’ils saluent en s’en allant par le fond à droite ; Tuffiador et Gregorio entrent dans la maison ; Estelle reste en scène avec Robert.)


Scène IV.

ROBERT, ESTELLE.
ESTELLE.

Fi ! le vilain avare ! Je suis fâchée, seigneur étranger, de la manière dont on vient de vous recevoir ; mais je suis aussi la maîtresse : ne partez pas, restez ici, et j’aurai soin qu’on vous donne un bon lit et un bon souper.

ROBERT.

Vous êtes charmante ; mais c’est que j’ai avec moi un camarade : Oreste sans Pylade aime autant ne pas vivre, ce qui veut dire qu’il faudrait à souper pour deux.

ESTELLE.

À la bonne heure, vous l’aurez.

ROBERT.

Voilà de la générosité, de la bienfaisance, et je suis curieux de voir ce que dira Gaspard ; car cette fois j’espère, c’est sans, interêt… (Voyant Estelle qui voudrait et qui n’ose lui parler.) Eh, mon Dieu ! auriez-vous encore quelque chose à me dire ?