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miers qui ne savons pas où il faut se mettre ; mais, comme dit cet autre, si j’ n’avons pas d’éducation, j’avons de l’argent ; ça se place partout.

ROBERT, sur le devant de la scène à droite.

À merveille, l’un est un fat, et l’autre est un sot. C’est toujours bon à prendre en note ; mais il y a chez eux un mariage, un repas : autant loger là qu’ailleurs. (Il s’approche de Tuffiador et de Gregorio.) Seigneurs cavaliers, j’ai bien l’honneur de vous saluer.

TUFFIADOR.

Quel est cet homme ?

ROBERT.

Un étranger, un Français, qui a couru tous les pays, un savant distingué, connu par ses recherches et ses découvertes en tous genres, et qui, dans ce moment, ne voudrait trouver pour aujourd’hui que la table et le logement.

TUFFIADOR.

Un vagabond ! Nous savons ce que c’est, passez votre chemin , mon cher.

GREGORIO.

Vous avez raison. S’il fallait nourrir tout ce monde-là : c’est déjà bien assez d’avoir les gens de la noce et ceux qu’on est obligé d’inviter.


AIR : Vers le temple de l’hymen.

Il faut tous les défrayer ;
C’est là ce que je redoute :
On n’ sait pas ce qu’il en coûte
Quand il faut se marier.