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GASPARD.

Tu l’apprendras, comme les autres, par le tambour. Attends-moi ici, et fais toujours quelques observations sur le moral des habitans, ça ne peut pas nuire. Adieu, l’on vient, je me sauve.

ROBERT.

N’est-ce pas une noce qui arrive ?


Scène III.

ROBERT, ESTELLE, TUFFIADOR, GREGORIO ;
Amis, Parens et Gens de la Noce.
CHŒUR.
AIR de Léocadie.

En attendant, gentille fiancée,
Qu’un doux hymen vous unisse tous deux,
Autour de vous une foule empressée
Vient vous offrir son hommage et ses vœux.

ROBERT.

Je m’étais trompé, ce n’étaient que des fiançailles. Diable ! la mariée est jolie, et n’a pas l’air bien gai.

TUFFIADOR, à Gregorio,
montrant le papier qu’il tient à la main.

Ce programme n’a pas le sens commun, cela ne peut se passer ainsi. Dès qu’en qualité d’alcade, je vous fais l’honneur d’assister à votre noce, c’est moi qui dois donner la main à la mariée, et être à côté d’elle à table. Ces petites gens-là n’ont pas la moindre idée des convenances.

GREGORIO.

Excusez, seigneur alcade, nous sommes des fer-