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nir jusqu’à la petite porte qui donne en face du jardin. »

FRANCK.

Celle du parapet, bon !

LE BARON, continuant.

« Tous les jours, à deux heures, je puis écarter mes surveillans ; il dépend de vous de me rendre au bonheur, et si vous partagez mes sentimens, belle Elvina… »

FRANCK.

Aie ! aie !

LE BARON, lisant bas.

Comment ! une déclaration. ! (À Elvina.) Écoute, ma fille, c’est à toi que cela s’adresse.

ELVINA.

Ah ! je l’ignorais, mon père ; j’ai cru que ce pauvre jeune homme ne parlait d’autre chose que de sa captivité.

LE BARON.

Ah ! c’est un jeune homme ?

FRANCK.

Eh bien, oui, mon colonel, c’est un jeune homme, c’est un prisonnier. Nous avions déjà résolu de le secourir, et si vous voulez être de la partie ?

LE BARON.

Y penses-tu ?

ELVINA, vivement.

Oh oui, mon père, tu m’aideras à le délivrer, tu auras pitié d’un malheureux jeune homme qui réclame nos secours. Je te réponds qu’il n’est pas cou-