Page:Scribe - Théâtre, 13.djvu/403

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ALCÉE.

Je ne les connais pas…

ALIX.

Et vous le recevez…

ALCÉE.

Il l’a bien fallu… Ce diable d’homme a quelque chose qui vous attire, qui vous attache à lui… D’abord, ce n’est pas un homme ordinaire, il a une érudition inconcevable ; toutes les sciences lui sont familières, et en mathématiques, en physique, en chimie, il n’y a pas un seul de nos professeurs de l’université qui, auprès de lui, ne se regardât comme un écolier…

ALIX, avec admiration.

En vérité !… (Froidement.) Ce doit être alors un monsieur bien ennuyeux.

ALCÉE.

C’est ce qui vous trompe ! Sa conversation est très amusante, très piquante… quand il consent à parler, ce qui ne lui arrive pas toujours.

ALIX.

Et comment se trouve-t-il chez vous ?

ALCÉE.

Si je vous le raconte, vous allez vous moquer de moi.

ALIX, avec impatience.

N’importe.


Air : Prenons d’abord l’air bien méchant.
Allons, parlez, je vous attends.
REYNOLDS.
D’abord, ma sœur est des plus vives,