Page:Scribe - Théâtre, 12.djvu/360

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

SCHULTZ.

Dans l’eau.

REYNOLDS.

Oui ; c’est prodigieux !… je lisais loin du bord… et tout à coup, je me suis trouvé… Heureusement mon manuscrit n’a pas été mouillé ; je l’ai sauvé à la nage, comme le Camoëns… et on m’a ramené par la petite porte du parc, dans votre chambre à coucher, où je me suis permis de prendre les pantoufles et la robe de chambre de l’amitié. (À M. de Wurtzbourg.) Vous ne m’en voulez pas, mon cher oncle ?

M. DE WURTZBOURG, avec joie.

Vous êtes donc toujours mon neveu ?

REYNOLDS, prenant la main d’Hélène.

Certainement, toute la vie… (Apercevant Frédéric.) C’est-à-dire… je n’y pensais plus… Je suis à vous… monsieur. (Fouillant dans ses poches.) Où, diable ! ai-je mis mes pistolets ?

FRÉDÉRIC.

Vous n’en avez plus besoin, monsieur ; je suis déjà trop coupable envers vous, envers mon bienfaiteur.

REYNOLDS.

Comment ! vous savez ?…

FRÉDÉRIC.

Je sais que je ne puis vous demander trop d’excuses.

REYNOLDS.

Aucune, aucune ; votre main, cela suffit. (Il lui donne