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vite. (Lisant.) « Ceci est mon testament. » Ah ! mon Dieu !

(Elle s’arrête accablée, pleurant, et, la tête appuyée sur la poitrine de son oncle ; elle a laissé tomber le papier, et reste dans sa position, tournant à peu près le dos au public, Schultz ramasse le papier, et lit.)
HANTZ.

Plus de doute, il s’est détruit.

SCHULTZ, lisant.

« Je laisse à ma bien-aimée Hélène toute ma fortune, en lui demandant pardon de l’évènement qui fait manquer notre mariage. »

M. DE WURTZBOURG ET LES AUTRES.

Quel malheur affreux !

SCHULTZ, continue à lire, et s’émeut peu à peu.

« Et comme je ne veux pas que ce jeune homme reste sans épouse, et s’éteigne comme moi, sans rien laisser après lui, je lui donne quatre-vingt mille francs, pour choisir une femme à son gré, et donner de beaux enfans à la patrie… ce que je regrette bien sincèrement de n’avoir pas fait moi-même. »

TOUS.

Ah ! quel homme ! quel excellent homme !

(Hélène lève la tête, voit Reynolds, pousse un cri, tout le monde en fait autant.)